Songe

Coucou !
Bon pour ceux qui ne l'auraient pas lu, moi je l'aime bien alors je le mets partout !
J'avais écris ça juste après le rebirth, j'avais 20min a perdre...

[j'ai pas vu de catégories dans la partie RP, donc je n'en fais pas la demande...!]



Yuno. Floue comme dans un songe, mais précise comme si j'y étais, je maîtrise mes pas, je sais où je veux aller, je sais où je vais.
Il fait beau, il fait chaud, il fait jour, mais nul son ne monte, les oiseaux sont muets, le vent absent, nul bruissement de feuilles, nul raisonnement de pas, je suis seul.
J'ai l'impression de tituber, drôle d'impression qu'est alcoolémie, pourtant je ne crois pas, non, j'en suis sûr, je suis sobre.
Mais alors, que fais-je ici ?


-Ezechiel ! Bouge-toi ! Si tu continues comme ça on va vraiment se faire trancher un bout de gigot !

Retour à la réalité, drôle de songe que je viens de faire....Enfin bref, j'ai une horde de squelettes à dégommer, main gauche prête, hatha !
Aucun d'entre eux ne se relèvera, ma lame passera, leur corps trépassera.
Pas le temps de réfléchir que le suivant me saute dessus, petite parade, demi-tour centré sur le pied droit, ma botte est simple mais efficace, mon agilité me donne un énorme avantage, l'ouverture est là, j'enfonce ma dague, je suis intouchable. Et je tombe dans les pommes.

-Ah bah bravo ! Tu danses tu danses, il serait temps de faire un peu plus attention mon bonhomme !

Je me réveille, mal au crâne, l'acolyte qui me sert de compagnon depuis deux jours dans cette cave me parodiant les premiers soins, les derniers aussi, il est d'une efficacité telle que je me relève aussi sec. A peine une minute après ma chute, je suis de nouveau debout, prêts, dague à la main.
Cette fois-ci, je serai moins hautain, plus attentif, je ne me ferai plus avoir aussi facilement. Je me sens déjà plus fort, chaque monstre abattu est une expérience unique.


Une fontaine, magnificence extraordinaire dans ce décor grisâtre de pavés usés, véritable source de vie dans cet endroit baigné du très lourd poids de la magie, que seuls quelques adeptes et personnes de haut rang dans la milice peuvent supporter.
Mon dos est courbé, je peine à avancer.
Avancer ? Vers où ? Je ne le sais, mais j'y vais.
Encore ce songe, bizarre. Je ne me rappelle d'aucun rêve si réaliste, aucun rêve ne laissant transparaître autant de sensations, je respire, je touche, je sens...bizarre.


La pyramide. Je la reconnais, l'entrée majestueuse, à la hauteur de la majestuosité et de la grandeur des personnes enterrées en ce lieu sacré, souillée depuis peu par des hordes de monstres d'un autre monde, se repaissant des chaires des explorateurs abusés par une entame si belle.
C'est aussi le fief d'une guilde de voleurs réputés, les meilleurs même. La guilde des Thiefs.
Mes pas m'ont conduits ici, j'en ressortirai différent, j'en suis persuadé.


Une place carrée, entourée d'arcades nuançant la géométrie du lieu de part leurs courbures si fines, à ciel ouvert.
L'architecture du lieu inspire une profonde sagesse, un calme apaisant propice à la réflexion et la méditation.
Une représentante de la Kafra Corporation, en face d'un de ces nouveaux personnage atypique qui prône une attitude cool, devant une petite marchande d'objets divers.
Comme d'habitude. Tout est normal, on ne peut plus normal, calme à souhait. Comme d'habitude.


Je m'accroupis, petit coup de pieds glissé dans le genoux gauche de mon adversaire pour le déstabiliser, je me redresse, passe derrière lui d'un pas précis, lui plante une dague dans l'épaule droite, l'autre passe en éclair sous sa gorge. Un de moins.
Un bon rapide en arrière pour jauger la situation, un coup de pieds dans le sable qui vole vers les yeux du plus proche pour l'aveugler, un coup de dague. Un de moins.
Je recule encore d'un pas, ramasse une pierre pour la lancer. J'allais reculer d'un pas de plus quand mes tympans vibrèrent, le sifflement d'une lame juste derrière moi se fit entendre. Pas le temps de se retourner, je me baisse, lance mes deux poings serrés sur le manche de mes lames à l'aveuglette vers les jambes de mon ennemi alors que sa lame raccourcis mes cheveux. Dans le mille, son sang coule sur mes bras !
Je me retourne, pâlit en reconnaissant un Cavalier des Abysses, noir comme la nuit, grand comme une montagne. Son cheval aux antérieurs à sang se cabre, ses naseaux recrachent un air vicié. Là, ça va déjà être plus technique, je vais devoir jouer serrer.
Je prends la pierre que j'ai ramassée quelques instants plus tôt, la balance entre les deux yeux du cavalier d'un jet impeccable, tire la langue, et craque une fly wing. J'ai eu chaud.


Des escaliers sans fin, une histoire de livre, une histoire de coeur, je suis perdu. J'avance depuis des heures, tourne en rond en allant toujours tout droit.
Pourquoi ? Où suis-je ?
Je croyais connaître tout Yuno, chaque recoin, et pourtant...
Les salles se succèdent toutes identiques, et pourtant je sais que j'avance.
J'arrive, je peux vous sentir. J'arrive.


Je suis au sommet de mon art.
Mes pairs me connaissent, et reconnaissent comme un des Grands, de part mon ascension fulgurante au sein de la guilde, de part mon expérience qui désormais égalise celle des sages.
Je suis indomptable, passé maître dans l'art du vol, dans celui de l'invisibilité, de l'attaque éclaire et du déplacement. Au corps à corps, mon agilité, spécifique à ma classe, est un atout phénoménal.
Et pourtant.
Certains parlent d'un monde, où les sages se retrouvent avant de disparaître à jamais, un lieu où le temps n'a pas de sens, le corps aucun poids, un lieu où tout est permis.
Certains disent même que ce lieu abriterait la légendaire Valkyrie.
Le Valhalla.
Foutaises ! Je ne peux y croire. Et pourtant, nombre de gens au sommet de leur art disparaissent sans laisser de traces. Une mort avant l'heure pour l'équilibre des forces peut-être ? La nature supprimerait les plus grands. Mais peu m'importe, mon nom sera écrit dans le livre de Tristan, je ferai partie de l'histoire.


Ainsi c'était vrai.
Face à face avec Valkyrie, je connais désormais l'histoire de ce monde, Ymir, son Coeur, plus aucun secrets.
Ainsi se présente le Valhalla, grand, majestueux, vide. Pas de place pour le beau, seule place est pour le fort.
Un membre de chaque classe, les créateurs de chaque art sont présents, du Wizard au Forgeron, tous les maîtres.
Incroyable vision que la mienne à cet instant, sur ce pont, une haie d'honneur de Grands conduisant tout droit à cet ange, si clair et si ténébreux en même temps, cette guerrière légendaire d'une beauté indescriptible.
Elle me parle, je l'écoute. Elle pourrait ordonner, j'obéirai, totalement hypnotisé.
Elle me parle de Renaissance, de nouveau commencement, de force, de nouveaux pouvoirs, de nouvelles capacités, et de Secret. Nul ne doit savoir, je devrai disparaître, tout oublier de mon ancienne vie.

Oui.